Pourboire : On ne donne pas parce qu’il faut absolument en donner

Article : Pourboire : On ne donne pas parce qu’il faut absolument  en donner
Crédit: M.Z.
20 novembre 2017

Pourboire : On ne donne pas parce qu’il faut absolument en donner

« Les gens sont avares à *Babi ici hein, même monnaie 100f, il laisse pas… » ou encore, « Quand tu vois lui là, est ce qu’il peut donner pourboire à quelqu’un ? »… Qui n’a jamais entendu ces propos autour de lui, ou quel gérant/serveur dans un café, restaurant, buvette…ne s’est jamais surpris en train de murmurer de telles remarques ? Affaire de pourboire, parlons-en !

Comme le Blogueur Edouard Borie, ces interrogations taraudent parfois l’esprit de plus d’un : Faut-il ou non laisser un pourboire ? Suis-je vraiment obligé ? Si oui, combien ? Et puis au fait, pourquoi donne-t-on un pourboire ?

Mais d’où nous vient l’expression « pourboire » ?

Coutume aux origines britanniques, son premier but était de remercier un employé pour la qualité du service rendu. Côté anglo-saxon, ça donne « To Insure Promptness » (Tip), pour dire « comment s’assurer un service rapide et efficace de la part du serveur ? » Comme on le voit, il ne s’agit pas d’un geste automatique, encore moins d’une obligation. Il reflète plutôt le degré de satisfaction du client.

Malheureusement, ce réflexe parfois perçu à tort comme du snobisme risque de disparaître, tant certains restaurants et autres espaces similaires n’encouragent pas le client dans ce sens.

Au fait, qu’est ce qui peut empêcher un client de laisser un pourboire ?

Pour les personnes abonnées aux restaurants parce que n’ayant pas la possibilité de cuisiner elles-mêmes ce dont elles ont envie, manger ou même prendre un pot « dehors » est presqu’un fardeau quotidien.

Des gérants/serveurs dépourvus de toute marque d’attention

Parfois, je me demande si certains serveurs ont la pleine conscience des efforts consentis par le propriétaire pour créer son business. Pour eux, le client est loin d’être un roi. Ils sont eux-mêmes rois de leur domaine d’activité. Le client n’a qu’à se contenter de cette [triste] réalité. Pas la peine de s’attendre à un miracle…

La qualité du service, oublie ça ! De ton installation jusqu’à ton départ, toutes les étapes manquent de finesse. « Ta facture ? ça fait 2350F ! » On te balance ça au visage sans aucune formule esthétique. Sinon pour bien faire, c’est sur un petit morceau de feuille d’un cahier double ligne que le serveur vient [gaillardement] te la remettre.  Et gare à toi si tu n’as pas de monnaie…

On les reconnaît facilement… Assis à leur lieu de travail, à l’aise comme à la maison, il faut t’armer de patience et de sang froid pour ne pas gâcher le petit moment que tu auras à y passer. Parce qu’il peut arriver que tu attendes plus d’un quart d’heure avant qu’il y ait quelqu’un pour s’occuper de toi. Et comment ?… Si le calvaire ne se limitait qu’à ça, mais non !

Environnement insalubre

Mon premier réflexe avant de m’installer dans un espace que je ne maîtrise pas, c’est de vérifier l’état des toilettes et les conditions dans lesquelles les repas sont cuisinés (si possible) afin de m’assurer que je ne suis pas là pour prendre rendez-vous avec une maladie. Plusieurs fois, j’ai dû perdre l’appétit au moins toute une journée, rien qu’en voulant procéder à de telles vérifications. Chacun de nous a plus ou moins vécu ce genre d’expérience.

Enfin, je ne peux pas prétendre passer en revue ici, tout ce qui peut inciter un client à réclamer même la toute dernière pièce de sa monnaie, en se promettant de ne plus jamais revenir.

Il appartient donc aux propriétaires, gérants et serveurs de restaurants et autres, de traduire dans leurs comportements vis-à-vis du client, le sérieux que reflète parfois leur entreprise vue de façade, ou d’y mettre du sérieux en vue de multiplier leur chiffre d’affaire. Tout le monde y gagne ! … Et Heureusement qu’il existe des exceptions !

M.Z.


*Babi : Abidjan

Partagez

Commentaires