Magtouss

Depuis Québec, mon regard sur la cérémonie d’ouverture de la CAN 2023

Nous l’avons attendue, elle a été reportée, des critiques ont été portées à son endroit. Légitimement ou pas. Aujourd’hui, nous vibrons à son rythme – La 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023). La mobilisation est perceptible aussi bien sur la toile qu’aux abords du stade olympique. « Nous sommes ici depuis 5h du matin ! Pour un match qui se déroule à 20h ! », lancent des supporters.

L'appel de Didier Drogba pour la CAN 2023, crédit photo : Meta, Didier Drogba
L’appel de Didier Drogba pour la CAN 2023, crédit photo : Meta, Didier Drogba

D’autres, en route pour Ébimpé, ou déjà présents, partagent quelques images avec leurs abonnés. Depuis Québec, ma messagerie m’interpelle « Abidjan est gâté* ! ».

Soutien aux Éléphants, sur X

Des 10.000 kms qui nous séparent, je sens l’ébullition. Même une forte pluie passagère de 1h n’a pas réussi à freiner les ardeurs. « Erreur d’un détracteur, il va lire l’heure* ! », promettent certains. Comme pour dire, « Tu as des critiques, reviens plus tard ! » Pour, l’heure, donnons tout pour notre pays. L’émotion est au rendez-vous. À rendre fou !

La Côte d’Ivoire quant à elle, a rendez-vous avec l’Afrique !

Du nord au sud, de l’est à l’ouest, en passant par le centre. Les peuples africains se retrouvent en Côte d’Ivoire pour elle. Laquelle des 24 prétendants sera capable de ravir son cœur ? Pour l’heure, la majestueuse dame CAN trône au cœur du pays cher à Félix Houphouët-Boigny. Le père fondateur. 40 ans après lui, ses éléphanteaux embarquent leurs concitoyennes et concitoyens dans une nouvelle aventure. Attendant au bord du quai, les voyageurs, fans du ballon rond, n’ont pas voulu manquer le train pour ce match d’ouverture – Côte d’Ivoire – Guinée-Bissau.

Mon petit message de soutien aux éléphants, en plein froid québécois ! 🙂

« Il y a un temps pour toute chose », dit-on.

Le temps est venu de célébrer ces instants durant le trajet… Chacun à sa façon, avec le fair play et la joie de vivre à l’Ivoirienne. Nous avons là une belle occasion de partage, d’échanges culturels entre peuples africains. « 24 équipes, 522 joueurs, plus de 1000 journalistes accrédités et au moins 1,5 million de visiteurs ». Une mine d’or ! La richesse de la diversité africaine. Richesse perceptible à travers les couleurs de l’événement.

Cérémonie d'ouverture de la CAN 2023
Cérémonie d’ouverture de la CAN 2023, crédit photo : COCAN

D’une part, le reflet de « la terre de nos savanes du centre, l’espérance dans l’union et dans la paix, la certitude d’un avenir meilleur, et d’autre part, l’expression du « courage des ancêtres, de la puissance, de la richesse ». Oui, c’est cela la Côte d’Ivoire. C’est cela l’Afrique !

Côte d’Ivoire, ce « peuple de la terre, peuple des inventeurs, des ingénieurs, des architectes de l’Afrique qui se réveille, s’élève et se lève ! »

Extrait de l’intervention de Didier Drogba

L’attaque littéraire de la légende Didier Drogba

La narration de l’icône Didier Drogba a fort bien présenté le profil du pays hôte. Avec des paroles qui portent en elles, la charge d’espoir que représente la star mondiale du football pour les populations ivoiriennes et partant, Africaines. Sa voix enveloppe l’ambiance du stade.

Chaque phrase est revêtue d’un maillot de sérénité. Elles s’imposent par la force du message qu’elles transportent. Rappelant le potentiel ivoirien, le pouvoir, la beauté de l’unité africaine.

Ce « peuple de la terre, peuple des inventeurs, des ingénieurs, des architectes de l’Afrique qui se réveille, s’élève et se lève ! », « le pont solide qui unit les hommes, les cultures, les civilisations. », « un peuple, un destin forgé par l’histoire et tourné vers l’avenir. »

« Des géants de l’hospitalité ! »

« Pays de l’hospitalité », pays du Goli, Zaouli, du Boloye, du wambélé et bien d’autres… Pays de DJ Arafat, de Chantal Taïba, de Gadji Céli… nation chère à tous les fiers ivoiriens…

Au-delà des Éléphants, l’ex illustre membre de l’équipe nationale lance ainsi un appel à tous ! « Croire en nos rêves, transformer une goutte de pluie en un océan de possibilités. »

*  Abidjan est gâté : Argot ivoirien pour décrire le degré élevé de bonne ambiance à Abidjan.

* Il va lire l’heure : Une expression qui sonne comme un avertissement, dans l’argot ivoirien.

M.Z.


Côte d’Ivoire : pour une Coupe d’Afrique des nations au service de l’environnement

La Coupe Africaine des Nations (CAN) est l’un des événements sportifs les plus attendus en Afrique. C’est une occasion pour les nations africaines de se réunir et de montrer leur talent sur le terrain. Cependant, au-delà de l’aspect purement sportif, la CAN peut également jouer un rôle crucial dans la protection de l’environnement.

CAN 2024 en Côte d'Ivoire
© Vienna Reyes

La Banque mondiale dans un communiqué en date du 2 février 2023, souligne « les progrès majeurs réalisés par la Côte d’Ivoire dans l’amélioration de ses infrastructures – en particulier l’accès à l’énergie, la stimulation d’une forte croissance, et la lutte contre la pauvreté. » 

La tenue de la CAN 2024* dans ce contexte, offre au pays, plusieurs opportunités. Entre autres, la réaffirmation de son leadership sur la scène internationale. Mais pas que ! Faire preuve de sa capacité à organiser une CAN responsable et durable – conformément aux exigences environnementales.

Le compte à rebours est lancé !

CAN 2024 en Côte d'Ivoire
© Site web du COCAN

Un tour sur le site web du COCAN permet de voir le compteur s’égrener : en jours, en heures, en minutes, puis en secondes. En page d’accueil, une capsule vidéo entraîne le visiteur au cœur du stade olympique d’Ébimpé, inauguré en octobre 2020. Face à ces instants riches en couleurs, je projette mes pensées dans la ferveur de janvier 2024. Des journées de bonheur nous tendent les bras !

Tous les peuples africains et non africains attendent ces moments de vivre-ensemble, de promotion de la diversité, de tolérance et de joie partagée. Autour du football ! Le vert dominant sur la plateforme en ligne, rappelle l’engagement du pays pour la promotion et la protection de l’environnement. Il n’y a pas que les infrastructures sportives qui surprendront. La beauté écologique du pays aussi. D’une ville à une autre, ses merveilles feront parler d’elles.

Pourtant, l’aspect protection et sauvegarde de l’environnement semble manquer à l’appel

Ou du moins, pour l’heure. J’ai parcouru le décret numéro 514-2018 du 7 juin 2018 portant création, organisation et fonctionnement du Comité d’Organisation de la CAN – Le COCAN. Parmi les 13 commissions techniques présentées à l’article 6, aucune ne fait penser à la nécessaire prise en compte de l’environnement. Même sur le site web et à travers les informations diffusées – à environ 200 jours du but, le volet développement durable peine à recevoir la passe. Il prendra sans doute le train en marche. Toutefois, s’assurer qu’il ne le manque pas !

© Chaos Soccer Gear

Pour l’heure, il est tôt de dire que la composition du comité d’organisation commet un délit d’infidélité à la vision de la CAF, en matière d’environnement. Pas le moment pour le tribunal de sortir le marteau de cérémonie. Mais les défenseurs de l’environnement doivent garder l’œil ouvert sur les normes !

On peut lire sur le site web de l’instance dirigeante du football africain : « Nos décisions d’approvisionnement respectent et soutiennent l’environnement et l’objectif de notre organisation de réduire notre empreinte carbone. ». En effet, un événement comme la CAN provoque naturellement une forte concentration des populations par endroits. Ajouté à cela, d’importants déplacements. Par conséquent, un impact indéniable sur l’environnement. Cela requiert l’intervention de personnes ressources en sensibilisation et éducation environnementale – puis, des campagnes dans ce sens, avant et pendant la CAN.

Il faut au COCAN, une commission spécifiquement dédiée à l’environnement

Le sport est un « puissant levier pour l’écologie ».  Le Comité International Olympique (CIO) souligne que « l’environnement mérite pleinement d’être considéré comme le troisième pilier de l’Olympisme, après le sport et la culture »Ainsi, il est censé faire de tous les acteurs du monde sportif, des porteurs de voix de la cause climatique. Favoriser par leur influence, un changement de comportement. Malheureusement, ce n’est pas souvent le cas. Ou pas suffisamment.

Aucune visibilité sur ce qui est en train d’être fait à ce sujet ou sur ce qui est prévu. Comment faire de la prochaine CAN, non seulement un instrument de promotion, mais également de dépollution de l’environnement ?

L’Agence nationale de l’environnement a-t-elle eu son mot à dire quant au potentiel impact environnemental et social du projet ? Les populations ont-elles été informées ou suffisamment informées à ce sujet ? Des mesures ont-elles été prises pour réduire l’empreinte carbone des infrastructures prévues ? Quelles solutions pour donner une visibilité à ces mesures ? Quel est le niveau d’implication des ONG environnementales ? Des partenariats sont-ils prévus avec des organisations environnementales pour des initiatives de sensibilisation ? Autant de questions qui appellent réflexion.

Une commission technique pour garantir l’accès à des infrastructures durables

Ces experts auront principalement la responsabilité de diminuer l’empreinte environnementale de l’événement. Cela pourrait se faire par des propositions concrètes pour une consommation optimale de l’énergie et pour la bonne gestion des ressources en eau sur les sites. Ils ne s’arrêteront pas là. Leur apport permettra de répondre également aux questions telles que :

Quelle place pour la mobilité durable ? Comment transformer les déchets de la CAN en ressources ? La CAN laissera-t-elle un héritage durable écologiquement parlant ? Comment allier CAN et écotourisme – CAN et investissement dans des projets de développement à long terme ?

« Villages CAN », mines d’innovations pour les startups

On a tous une idée d’un tel espace. Lieu de retrouvailles, de forte consommation, oui ! Mais de production de déchets. Les organisateurs de la CAN pourraient par exemple lancer des appels d’offres pour retenir les meilleures initiatives innovantes. Revêtir ce rendez-vous sportif d’une allure écoresponsable, c’est possible : des lieux d’hébergements aux stades, en passant par les vestiaires et le « village CAN ».

CAN 2024 en Côte d'Ivoire
© M.Z.

Par exemple, pour réduire leur empreinte écologique lors des rencontres sportives, les amateurs de tennis montréalais ne se font pas prier. « Leur commande est accompagnée d’ustensiles en bois, et servie dans une assiette également biodégradable. », révèle le journal en ligne, RDS. Mieux, il est possible d’indiquer sur des panneaux implantés dans chaque « Village CAN », une sorte de « profil environnemental », de slogans écologiques. J’en propose quelques uns. Juste des essais :

« Voici comment sont gérés et récupérés les déchets sur ce site… », « Sur ce site Y nombre d’arbres ont été plantés par nos bénévoles pour lutter contre les îlots de chaleur… », « Accès interdit aux bouteilles plastiques », « Bienvenue dans ce pays qui compte des espaces naturels sublimes », « Tirons profit de ces instants, mais mettons à profit ces moments pour l’environnement. », cause commune !

Au-delà de l’aspect sportif et festif, la CAN à venir devrait être une vitrine incontournable pour démontrer et réaffirmer le leadership du pays dans des secteurs importants. Parmi lesquels, l’environnement. C’est la responsabilité de tous ! Car nous avons le devoir de léguer un héritage positif pour les générations futures.

M.Z.

*CAN 2024 : Il s’agit en effet de la CAN 2023, reportée en 2024.

*FIFA : Fédération internationale de football association


Richard Duffi : Un athlète de poids !

J’ai eu la chance de rencontrer Richard Duffi courant 2020. Étudiant à l’École supérieure de Journalisme de Lille, mon choix s’est porté sur le sport paralympique, dans le cadre d’une commande de reportage. La publication de ce billet visait à marquer sa participation aux sports paralympiques de Tokyo. Mais la suite des événements en a décidé autrement.

Je vous invite à travers ces lignes dans l’univers de ces braves athlètes ivoiriens. Ils ont un seul rêve : profiter pleinement de leurs talents.

Nous sommes en mars 2020. Les athlètes en situation de handicap attendent impatiemment la grande messe sportive qui leur est dédiée. Les sports paralympiques prévus en août prochain, à Tokyo. Dans quelles conditions la Côte d’Ivoire prépare-t-elle cet événement ? Pour répondre à cette question, nous avons rencontré à Yopougon, l’un des potentiels participants, l’athlète Richard Duffi.

Richard Duffi, un athlète des sports paralympiques
L’athlète paralympique ivoirien Duffi Richard, digne Ambassadeur de la Côte d’Ivoire, à l’occasion de la 11 ème édition du Grand Prix d’athlétisme paralympique, tenu en Tunisie, en avril 2017. Crédit : R.D. avec son accord

Lundi, 16 mars, à « Koweït », un quartier social situé à Yopougon, la plus grande commune de Côte d’Ivoire. La première rencontre se fait dans une alimentation de rue. Un homme de petite taille nous tend la main. « C’est Duffi Richard ! Soyez le bienvenu dans mon quartier ! », nous accueille-t-il, les yeux levés comme vers le ciel. « Ici, c’est chez ma maman du quartier. J’y viens de temps en temps pour me restaurer. », précise-t-il. Il s’active avec empressement à disposer deux chaises et une table où nous serons installés.

À son actif, un chapelet de médailles…

Appartenant à la catégorie F40 (1m 30) pour 51 kilogrammes, ce passionné du lancer de poids et du javelot est un multi primé. Engagé dans une course de placement comme au javelot, il parle avec fierté, de ses exploits depuis le début de ses activités sportives en 2012. « J’ai à mon actif, 10 médailles d’or, 7 médailles d’argent, 5 médailles de bronze, 5 Grands Prix Tunisie et 5 prix à l’occasion des meetings. », se targue-t-il.

Grâce au sport, notre interlocuteur a repris goût à la vie. « Au début, j’avais des difficultés parce qu’à l’école, j’étais dispensé des activités sportives. Je ne supportais pas les regards. Mais à force de persévérance, je me suis habitué… Et aujourd’hui, je suis fier de moi. », révèle-t-il entre deux gorgées d’eau.

Richard Duffi, athlète des sports paralympiques
Richard Duffi, au Cabinet du Ministre des Sports, Paulin Claude DANHO. Crédit photo : E.D.

Adulé sur les réseaux sociaux grâce aux images de ses performances à l’extérieur, notre star, une fois de retour dans la capitale économique du pays, fait face aux dures réalités de son quotidien.

Mais un quotidien qui contraste avec l’image de la star ivoirienne des sports paralympiques

Avec un ton amer, Richard égrène les difficultés rencontrées, depuis le début de sa carrière. « La fédération ne met pas suffisamment de moyens à notre disposition (…) Lorsque nous participons à des compétitions à l’extérieur du pays, nous recevons 250 000 FCFA comme prime – pourtant, nous avons en moyenne un voyage par année. C’est ce montant qui me permet de vivre au quotidien, parce que je n’ai aucune autre source de revenus. », se confie-t-il, avant d’ajouter, d’un ton amer : « Je loue une petite maison à 35 000 FCFA par mois. Je dois manger (…) Depuis 2018, nous attendons de la part du Gouvernement, une bourse. Nos conditions de vie, en notre qualité de personnes atteintes de handicap, sont difficiles ! »

Richard Duffi
Richard Duffi a eu la gentillesse de me faire découvrir le bistrot tenu à l’époque par l’une de nos championnes, Clarisse Lago. Crédit photo : M.Z.

Du haut de ses 29 ans (31 ans en 2022), l’homme de petite taille est célibataire, sans enfants. « J’ai envie de me marier, mais vu les difficultés financières, je ne peux pas le faire actuellement. », regrette-t-il.

En attendant, notre compagnon du jour vit dans un quartier populaire. Là, le niveau de pauvreté rime avec le goût du risque : sur le chemin qui mène à son lieu d’habitation, un pont artisanal, construit au-dessus d’un grand ravin sert de passage. 25 FCFA par personne ! Dans sa chambre, certaines médailles sont accrochées au mur, non loin du poste téléviseur.

Chez Richard Duffi, sport paralympique
Le « Pont à péage » du quartier « Koweït » à Yopougon, 25FCFA le passage. Crédit photo : M.Z.

Quant aux jeux de Tokyo, bien que le manque de moyens financiers constitue un handicap pour une meilleure préparation, l’ex-adepte du développé couché reste attaché à ses objectifs : participer aux jeux de Tokyo, remporter une médaille paralympique, voir ses conditions de vie améliorées.

Richard Duffi
Richard Duffi, l’Athlète pour qui les médailles n’ont plus de secret. Crédit photo : Richard Duffi

Finalement, il n’aura pas la chance de prendre part à cet important rendez-vous international. Il en faut plus pour freiner l’ardeur et l’esprit combatif de Richard. Il vient d’ajouter à son palmarès deux médailles d’argent au Grand prix de Maroc organisé en septembre 2022. Mieux, il réside désormais à Yopougon – Ananeraie.

Richard Duffi, un athlète immense !

M.Z.


Canada : Moi, dame nature, les plaines d’Abraham et l’escalier du Cap-blanc

A chaque fois que j’ai la chance de me retrouver en pleine nature, je retiens deux choses : l’élégance mais aussi la force de la nature. Soit vous êtes ami.e avec elle, et elle vous donne accès à tout le bonheur possible, soit vous décidez de la menacer et elle risque de vous réserver des surprises regrettables.

Pour moi, le choix est vite fait ! Ami de dame nature depuis plus d’une dizaine d’années, je trouve toujours du réconfort auprès d’elle. Peu importe les circonstances. Plusieurs semaines sans me rapprocher d’elle, c’est comme une vie sans soleil levant. Êtes-vous d’accord avec moi ? C’est très pesant d’être coupé de la nature.

Les plaines d'Abraham
Une vue des plaines d’Abraham, depuis le littoral. Crédit photo : M.Z.

Alors que j’échangeais avec une amie lors d’une soirée, J.L. (une autre amoureuse de la nature) me propose une destination à découvrir. « Les plaines d’Abraham (à Québec), en as-tu déjà entendu parler ? C’est magnifique !Il faut absolument y faire un tour, tu ne regretteras pas ! ». Elle m’avait déjà fait cette proposition de voyage il y a quelques mois, mais la météo n’avait pas été notre alliée et ne nous avait pas poussé au départ. Finalement, décision prise pour ce samedi, 15 octobre.

Les plaines d'Abraham

Ce tunnel pour trains a bénéficié d’un décor gratuit. offert par Dame nature ! 🙂 Crédit photo : M.Z.

À vélo, c’était super !

Profiter seul de la nature, c’est beau (même si en groupe, c’est aussi merveilleux) ! Finalement je pars seul dans cette nouvelle aventure. J’enfourche mon vélo, avec Google map activé. Je fonce dans les rues du quartier, impatient, il est bientôt 17h, et j’ai aucune intention de manquer ce rendez-vous vert.

Quelques sourires et « clin d’œil » échangés avec d’autres cyclistes durant le parcours, la beauté de Québec, c’est aussi cette belle cohabitation entre cyclistes et automobilistes. Tout est prévu pour la sécurité des uns et des autres, pour circuler en harmonie.

Les plaines d'Abraham
La piste cyclable du littoral qui nous permet de côtoyer les plaines d’Abraham. Crédit photo : M.Z.

Pour apprécier cet imposant site dans tous ses contours, je choisis de faire le parcours sur la piste cyclable du littoral. D’un côté, le fleuve Saint-Laurent à perte de vue, de l’autre, l’imposante barricade dressée autour des plaines d’Abraham. Cet immense parc est le poumon vert de la ville de Québec, il y a tellement de choses à connaitre sur ce parc…. ce lieu est un livre ouvert ! Un écriteau m’interpelle, il indique « À la barricade Près-de-ville, cinquante intrépides défenseurs du Canada ont vaincu Montgomery le dernier jour de l’année 1775, alors que Guy Carleton commandait à Québec. » Pour ceux qui s’intéressent à l’Histoire, c’est la « plaque de la victoire » qui marque la bataille de Québec.

Les plaines d'Abraham
La barricade et la « plaque de la victoire », marquant la bataille de Québec. Crédit photo : M.Z.

Quand la nature s’impose en pleine ville, avec la complicité de personnes averties, on n’a que les yeux pour s’émerveiller… Faisons en sorte qu’elle soit toujours en harmonie avec nous. Protégeons-la !

Ma rencontre avec l’adorable Mémé !

Les plaines d'Abraham
Ce sourire, c’est juste pour toutes les Mémés du monde ! Crédit photo : Une adorable Mémé

Plus loin, je descends de mon vélo pour échanger avec une Mémé, visiblement septuagénaire. Seule au bord du fleuve Saint-Laurent, appareil photo numérique en main. « Êtes vous touriste ? » pour rigoler, je lui réponds « non, pas à temps plein ». Je lui dis que je suis étudiant et amoureux de découvertes, surtout écologiques.

Elle accepte de faire quelques prises de vues pour moi, avec beaucoup de patience. Moment digne d’un shooting ! « Tu sais, je n’ai pas de téléphone depuis plusieurs années. Je n’en veux pas… Je préfère cette vie ! » Belle rencontre, moment d’échange. Elle m’a tout simplement dit en deux mots, l’une des plus importantes phrases de la vie… : « Soyons heureux ! »

Escalier du Cap-blanc, 398 marches, vélo en main, pour accéder à une piste cyclable

Sur le chemin du retour, l’idée me vient de rejoindre les plaines avant de rentrer à la maison. Je me retrouve face aux marches marches impressionnantes d’un immense escalier en bois. La seule option qui s’offre à moi : porter le vélo, puis retrouver une piste cyclable, et terminer ma visite en beauté. C’était sous-estimer le nombre de marches ! Des centaines de marches, ai-je appris plus tard. 398 au total !

Les plaines d'Abraham
L’escalier du Cap-blanc… Mes respects ! Crédit photo : M.Z.

Une recherche de Benoit Bordage, consultant en Histoire, révèle qu’il s’agit du plus long escalier de Québec. Haut de 398 marches, il représente un défi pour les promeneurs et un entraînement certain pour les sportifs. Il a été construit en 1869. Et c’est après ma mémorable montée des marches avec mon vélo que j’apprends tout ça !

Les plaines d'Abraham
Plus d’une trentaine de minutes pour trouver une piste cyclable. Surpris par la nuit. Crédit photo : M.Z.

Un habitué des lieux m’avait pourtant assuré que c’était « techniquement possible ». Il avait lui-même l’air surpris en le disant, mais comme j’étais curieux, je me suis engagé dans l’aventure ! Plus je montais, plus je constatais que les marches ne finissaient pas. Abandonner ? Ca ne me ressemble pas. J’avançais lentement et sûrement, au cœur de ce beau paysage boisé, bientôt rejoint par la tombée de la nuit. En même temps, je me demandais « mais qui m’a envoyé ici au juste ? » Escalier du Cap Blanc, c’est son nom. Renseignez vous bien là-dessus ! Finalement j’ai vraiment aimé, rassurez vous !

Les plaines d'Abraham
Je prévois y retourner en plein jour ou y faire un séjour si possible. Crédit photo : M.Z.

Le saviez-vous ? Le parc des plaines d’Abraham est à Québec, ce que Central Park est à New York et Hyde Park à Londres, deux autres sites à mettre à l’agenda de mes découvertes !

M.Z.


Une visite guidée au cœur des merveilles de Montréal, ça vous tente ?

Si vous n’y êtes pas déjà, vous aurez certainement l’opportunité de visiter le Canada, particulièrement, Montréal. Alors si ça vous tente, je me propose de faire cette belle balade avec vous, à travers quelques rues montréalaises. Ce ne sera pas long ! En plus, il y a tellement de belles surprises le long du chemin – c’est quand même trois magnifiques jours, en compagnie de personnes exceptionnelles : Elizabeth que je connais depuis 2018 en Côte d’Ivoire et ses ami(e)s !

Montréal, je n’en savais pas grand-chose, en dehors de ce que j’entendais d’elle dans les chansons. J’ai appris également à la connaître, à travers la lecture et le cinéma. Je me souviens aussi avoir fait des escales là, en allant et en revenant d’Ottawa. De très courtes escales qui me permettaient juste de manger des popcorns. Impossible de sortir de la station de cars, pour voir à quoi ressemblent les rues. Si bien qu’au moment d’embarquer pour le départ, j’étais souvent nerveux.

Une vue de Montréal, depuis le Mont Royal
Une vue de Montréal, depuis le Mont Royal. Crédit : M.Z.

Avant même d’y arriver, David a déjà commencé à m’offrir une visite guidée …

Mais j’ai vraiment bien fait de m’offrir cette petite pause, en y allant. C’était un vendredi, le 3 juin. Par covoiturage, avec David, étudiant à l’Université Laval. En effet, j’aime bien faire ça, le covoiturage ! Belle promotion de la mobilité durable, au Canada. Je ne connais pas David. Cependant, je l’ai trouvé très sympathique.

Après lui avoir confié que c’était mon tout premier séjour à Montréal, il m’a tout de suite donné tous les bons plans à ne pas rater. Pourtant, j’étais déjà très serein ! Elizabeth que j’appelle affectueusement Aya, m’attendait. Résidente à Montréal depuis plusieurs années, elle a la carte de la ville, comme les lignes de sa main. En fait, elle a Montréal dans la paume !

Elizabeth, une amie à l’énergie positive débordante !

Lorsque nous sommes arrivés, David m’a dit au revoir à la station de métro Viau. Contigüe au stade olympique de Montréal. Après environ deux heures passées là, destination métro Lionel-Groulx. Mon amie réside non loin. Je la rencontre pour la deuxième fois, depuis mon arrivée à Québec. Accueil chaleureux. Plein de sourire et d’énergie positive dans l’air ! Le genre d’ami(e)s qui ont forcément sur vous, un impact positif.

Il fallait vraiment profiter de ce magnifique stade olympique de Montréal, avant de reprendre la route. :)
Il fallait vraiment profiter de ce magnifique stade olympique de Montréal, avant de reprendre la route. 🙂 Crédit : M.Z.

Ces personnes qui vous amènent chaque jour, à donner le meilleur de vous-mêmes. Même quand tout vous semble monotone, elles mettent très rapidement le compteur à niveau ! En lisant ces lignes, vous pensez sans doute à un ami ou à une amie qui compte beaucoup pour vous. Et vous comprenez pourquoi avoir choisi d’aller à Montréal, en plein milieu d’une session chargée à bloc.

Quand on embarque dans le tour de l’île de Montréal à vélo…la nuit…

Mon séjour commence par un beau et bon plat de sushi proposé par mon hôte. On mange ensemble, au pas de course. Je dois rejoindre avec elle, des ami(e)s qui nous attendent, chez Pier-Etienne. Un homme également super sympa. Très accueillant ! « Magloire, ça te dit qu’on parte à vélo ? C’est un peu loin, mais si tu veux bien, on ira rejoindre les autres à vélo. » Comme on le dit à Babi*, j’ai vu ça en amusement*.

« Oh nonn, ne t’en fais pas ! Je suis un habitué de randonnées à vélo ! » Elle me regarde pendant quelques secondes et sourit. Mais j’ai remarqué dans son sourire, un message important. Du genre : « Est-ce qu’il sait bien ce qui l’attend ? » À Québec comme à Montréal, les vélos courent vraiment les rues. L’entreprise Bixi les met à disposition : réguliers et électriques, à des tarifs assez intéressants. Avec environ 1 dolllar canadien, vous êtes correct(e)s pour quelques minutes.

Le Canal de Lachine à Montréal, c'est vraiment le fun ! :)
Le Canal de Lachine à Montréal, c’est vraiment le fun ! 🙂 Crédit : M.Z.

Nous rencontrons au cours du trajet les participants au tour de l’île de Montréal à vélo. C’est le fun ! On embarque avec eux. Élizabeth ne s’arrête pas. Je ne sais pas combien de kilomètres nous avons parcouru, mais franchement, j’ai pris ma dose de fatigue. Au point où je transpire à grosses gouttes, face à une côte dont la montée semble durer une éternité… Tellement c’était chaud, on n’a même pas pu faire de prise de vue ! 🙂

Enfants, papas, mamans, jeunes, aîné(e)s, même les bébés dans des poussettes. Tout le monde venait me dépasser. Mon problème ? Ce que je ne savais pas, c’est que le vélo était comme bloqué. Et il m’a fallu quelques secondes, pour mieux comprendre le fonctionnement du système de vitesse. Enfin, on se retrouve ! La soirée se déroule super bien ! 😊

Le canal de Lachine, encore plus splendide, malgré les assauts du soleil…

Une vue du Canal de Lachine, à Montréal
Une vue du Canal de Lachine, à Montréal. Crédit : M.Z.

À la suite d’une nuit bien mouvementée, je me rappelle une adresse donnée par Elizabeth : le Canal ! On était passés par là, pendant la course à vélo.  Je décide donc de me doucher rapidement, pour y faire un tour. En plus, ce n’est pas loin de la maison. Je pouvais me passer du vélo cette fois-ci, et y aller à pied. Je ne sais pas exactement comment décrire cet endroit. Si vous voulez, il est le reflet de la qualité de vie apportée par l’été.

Appréciez le canal de Lachine, en quelques secondes. 🙂

L’été est une saison très attendue et « prisée », à côté de sa « capricieuse sœur », l’hiver. Tu sens un bonheur fou dans les regards. Un sentiment de pure liberté s’exprime ici et là. Cherchez les qualificatifs plus forts du beau, prévus par les doyens de l’Académie française ! C’était le début de mon émerveillement. Dans mon cœur, je me dis « Tu n’as pas dit tu aimes les bons coins ? Tu n’as rien vu encore ! »

S'ennuyer, c'est une brillante impossibilité, sur le Canal de Lachine :)
S’ennuyer, c’est une brillante impossibilité, sur le Canal de Lachine 🙂. Crédit : M.Z.

Je suis là, et je tourne en rond sur moi-même, pour apprécier tout ce qui se passe. Il faut respecter les Canadien(ne)s en matière d’aménagement d’espaces et d’activités en nature ! Canot, kayak, pédalo, planche à pagaie, pêche, etc. Tout a été prévu sur le site. Ils font même de la pêche sur glace, en période hivernale.

Avez-vous déjà entendu parler des parcs Westmount et Murray ?

J'ai aimé voir cette voiture de collection, une Mercury Cougar, se reposant tranquillement dans une rue, non loin de Murray Parc.
J’ai aimé voir cette voiture de collection, une Mercury Cougar, se reposant tranquillement dans une rue, non loin de Murray Park. Crédit : M.Z.

Vous ne connaissez pas encore les parcs Westmount et Murray ? Alors on y fait un tour ! Ils portent avec éloquence la voix de l’harmonie entre ces habitantes et habitants montréalais(e)s et la nature. Des parcs au cœur de leurs différents quartiers. En un mot, ils n’ont pas eu besoin de blesser toute la nature en plein cœur pour s’installer là. Au contraire, ils l’ont protégée d’abord pour eux-mêmes, mais surtout, pour leurs enfants, pour les générations futures. Le parc Westmount est situé dans le quartier des « habitants les plus riches de Montréal ». Murray Park est à 5 minutes.

Le Métaséquoia, un arbre ornemental en danger, rare à l'état naturel. Objet de protection au Parc Westmount
Le Métaséquoia, un arbre ornemental en danger, rare à l’état naturel. Objet de protection au Parc Westmount. Crédit : M.Z.

Activités ludiques pour enfants, des lacs avec une clarté digne d’un miroir ! Des espaces rigoureusement protégés contre les déchets. Sans oublier l’inénarrable culture du recyclage du peuple canadien.

Une rue, à quelques secondes de l'entrée du Park Westmount
Une rue, à quelques secondes de l’entrée du Park Westmount. Crédit : M.Z.

Les arbres sont respectés. Je dis bien, très respectés et valorisés. Avec des messages clairs, pour préserver leur intégrité. Tu sens même qu’ils sont capables de dire à un arbre : « Oh désolé de t’avoir fait mal ! ☹ » Svp, je ne blague pas, je n’exagère pas ! Ils en sont capables. Ce sont de vrais ami(e)s de la nature ! Apprenons d’eux !

Même pour couper les branches d’un arbre, la décision est motivée. Ici, un mot d’excuses présentés à ce « vieil ami ».
Même pour couper les branches d’un arbre, la décision est motivée. Ici, un mot d’excuses présentés à ce « vieil ami ». Crédit : M.Z.

Une prise de conscience environnementale exemplaire !

En visitant ces deux parcs, je me suis rappelé le passage d’un ouvrage intitulé « L’action publique environnementale au Québec – Entre local et mondial ». Dès les premières pages, il est indiqué que les pères fondateurs du discours préservationniste de la nature comme Ralph Waldo Emerson (1803 – 1882), Henry David Thoreau (1817 – 1862) et John Muir (1838 – 1914), faisaient reposer leurs arguments sur la spiritualité.

Pour eux, « la nature est la source de la vie spirituelle et de la religion. Elle aide l’être humain à transcender sa condition physique. Être en harmonie avec la nature signifie être proche de Dieu. » Toujours selon le même ouvrage, Muir [cité plus haut], fut à l’origine de la création des premiers parcs nationaux américains de Yellowstone et de Yosemite (A visiter dès que possible ! 😊).

Des habitantes et habitants de Murray Park à Montréal, profitant des bienfaits de la voisine, Nature... Les familles choisissent parfois de souper dans ces Parcs.
Des habitantes et habitants de Murray Park à Montréal, profitant des bienfaits de la voisine, Nature… Les familles choisissent parfois de souper dans ces parcs. Crédits : M.Z.

Ils ont décidé de préserver ces espaces sauvages, au bénéfice des générations à venir et de la contemplation spirituelle. Je voudrais vraiment m’arrêter là… mais et si vous veniez avec moi quelque part ? C’est sûr, vous ne le regretterez pas.

À la découverte du majestueux mont Royal !

Une adorable petite fille profitant des merveilles du Mont Royal, en jouant autour de ces plants de tulipes. :)
Une adorable petite fille profitant des merveilles du mont Royal, en jouant autour de ces plants de tulipes. 🙂 Crédit : M.Z.

Au mont Royal, vous aurez la pleine dimension de ce qu’on appelle émerveillement sur cette terre des hommes ! La « puissance divine », « le génie humain », « l’incompréhensible beauté » là, en face de vous, dans toute ça… je ne sais pas mais… dans toute sa PUISSANCE ! En fait, je n’en reviens toujours pas. Comment des gens peuvent être forts à ce point ? Comment des gens peuvent avoir une telle expertise séduisante, quand il s’agit de donner naissance au beau ? Ré – flé – chi – ssons ensemble à la réponse.

Le mont Royal, C’est le mont à partir duquel s’offre à vous, dans toute sa splendeur, Montréal. Avec ses gratte-ciels majestueusement dressés ! Si tu ne te laisses pas emporter par l’émerveillement à cet endroit, bin ce serait plutôt très inquiétant !

C'est sûr, de très belles cartes postales de Montréal proviennent du Mont Royal. :)
C’est sûr, de très belles cartes postales de Montréal proviennent du mont Royal. 🙂 Crédit : M.Z.

Au Canada, la prise de conscience environnementale et l’intégration des principes de l’écologie dans la planification et la gestion des ressources et espaces est tout simplement extraordinaire ! Même si les autorités sont conscientes qu’il y a encore du boulot à faire.

Je vous parlerai dans mon prochain billet, du stade olympique de Montréal, en attendant ma prochaine visite à Montréal. Ou pourquoi pas, dans une autre ville du Canada. 😊

Terminer la nuit par un tour du côté du Vieux port de Montréal, à la Place Jacques-Cartier, ce n' serait pas du tout une très mauvaise idée ! ;)
Terminer la nuit par un tour du côté du Vieux port de Montréal, à la Place Jacques-Cartier, ce ne serait pas du tout une très mauvaise idée ! 😉 Crédit : M.Z.

*Babi : Abidjan (Capitale économique ivoirienne), selon l’argot ivoirien. :).

*Voir quelque chose en amusement : Sous estimer, sous évaluer, prendre pour une blague, etc.

M.Z.


Québec : une nouvelle école d’été en communication scientifique accueille 31 participant.e.s

Dans quelques jours, les vacances estivales frapperont aux portes des salles de l’École nationale d’Administration publique du Québec. Chacune et chacun s’organise pour profiter à 100 % de ce beau temps de répit. Au sens propre comme au figuré !

En effet, figurez-vous qu’au Canada, on vit au rythme des saisons. Lorsque le printemps s’en vient, il apporte de l’eau au vin de l’hiver – Je dirais même suffisamment d’eau, pour permettre à l’été, de s’épanouir. Avant que l’automne ne pointe le nez. Tenez-vous bien, l’épanouissement de « Dame été » entraîne celui des populations.

Paysages en joie, sous l’effet de rayons solaires lumineux, verdure envoûtante, tenues décontractées, marche à pas sereins, sourires enchanteurs, espaces naturels et de loisirs plus accueillants. En un mot, c’est le fun ! 🙂 Au risque de me perdre dans ce labyrinthe paradisiaque, je voudrais m’arrêter là. Certaines personnes parmi vous ont sûrement la curiosité de savoir quel est mon plan pour ces vacances ?

Destination Estrie, dans le cadre de l’école d’été en communication scientifique

Bin, il n’y aura rien de plus beau, que de séjourner du 24 au 26 juin – au  Centre de villégiature de Jouvence, à Orford (dans la région administrative de l’Estrie, au Québec). Un site hautement écologique : où la nature et les visiteurs, se tiennent main dans la main. Parce qu’ils la respectent, elle leur procure tout le bonheur mérité. Ne vous en faites surtout pas. Les images parleront plus tard, d’elles-mêmes. Comme si vous y étiez…

D’ailleurs, je n’y serai pas seul. Nous sommes 31 participant.e.s issu.e.s de 12 universités canadiennes, à bénéficier de cette opportunité offerte par l’Acfas – en collaboration avec le centre d’excellence en neurosciences de l’Université de Sherbrooke.

Photo d'archives. Utilisée à titre d'illustration
Photo d’archives. Utilisée à titre d’illustration. Crédit : M.Z.

Que nous réserve cette nouvelle école d’été ? 

D’abord, c’est l’offre gratuite d’une riche programmation qui accompagnera le développement d’un projet de communication scientifique à dimension citoyenne.

Ensuite, c’est une retraite de trois jours, en pleine nature, sur une base de plein air. 

C’est aussi suivre des cours de communication scientifique, entouré(e)s d’accompagnateurs et accompagnatrices. Et d’un mentor.

C’est également prendre part à une sortie ornithologique et à un feu de camp. 

Enfin, c’est faire du yoga… Ce n’est pas tout !

Prendre part renferme de belles recettes pour améliorer notre participation à la vie démocratique.
Prendre part renferme de belles recettes pour améliorer notre participation à la vie démocratique. Crédit : M.Z.

Sans compter l’occasion de discuter avec les professeurs David Robichaud et Patrick Turmel, auteurs de l’ouvrage Prendre Part. Ce court essai est non seulement une invitation, mais surtout une incitation à la participation citoyenne. Dans les meilleures conditions possibles. Prendre part à la vie démocratique de nos sociétés respectives devrait être au cœur de nos actions quotidiennes.

« La compétition démocratique devrait porter sur le contenu des plateformes électorales et non sur la capacité financière des partis… La limitation des dépenses électorales admissibles, comme c’est le cas au Québec depuis la reforme de 1963 et au Canada, depuis la loi sur les dépenses d’élection de 1974. »

Extrait de Patrick Turmel et David Robichaud, auteurs du livre « Prendre part ».

La pertinence de leurs points de vue m’a permis d’en apprendre davantage sur la démocratie. Sur ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas. J’ai réalisé à quel point des erreurs sont commises, du fait de l’idée erronée que nous en avons.

Quelques paroles fortes…

Par exemple, les auteurs indiquent que « la liberté politique ne se limite pas au droit de vote, mais se joue à tout moment, hors des institutions et entre les élections. » Ils poursuivent en soulignant que « les citoyens ne devraient pas être réduits à leur simple rôle d’électeurs : ce sont des acteurs politiques à plein titre. En démocratie, ce sont même les plus importants. »

Pour eux, « la liberté d’expression n’a de valeur, comme condition de la liberté politique des individus, que si on lui accorde collectivement des ressources, notamment des espaces pour l’exercer. » Ils sont formels : « Tout n’est pas permis en démocratie, peu importe le souhait de la majorité. »

Et mon coup de cœur…

Mon attention a été particulièrement retenue par l’originalité de cette pratique partagée par le Québec et le Canada : « La compétition démocratique devrait porter sur le contenu des plateformes électorales et non sur la capacité financière des partis… La limitation des dépenses électorales admissibles, comme c’est le cas au Québec depuis la reforme de 1963 et au Canada, depuis la loi sur les dépenses d’élection de 1974. » En bref, ce livre inspire !

Venu(e)s des Universités  : Sherbrooke;  Bishop’s; Laval;  Québec à Chicoutimi; McGill; Montréal; Québec à Rimouski; Québec en Outaouais; TÉLUQ; Québec à Trois-Rivières; Québec à Montréal; École nationale d’administration publique, cette nouvelle école d’été en communication scientifique s’annonce super enrichissante pour nous ! 🙂

Le saviez-vous ?  

L’Acfas est une actrice incontournable de la grande aventure scientifique francophone au Québec et Canada. Résolument tournée vers l’avenir, elle est un puissant vecteur de démocratisation et de communication scientifique. Elle valorise les chercheuses et chercheurs de toutes les disciplines ainsi que l’excellence en recherche.

Lire ici, le Communiqué officiel de l’Acfas relatif à cette excellente initiative.

M.Z.


Canada : 90 minutes de croisière sur le AML Louis Jolliet

Chacune et chacun peut être appelé(e) à effectuer un long séjour, loin de son pays d’origine. Soit, dans le cadre des études, soit, dans le cadre du travail. Ou encore, en qualité de visiteur. Peu importe. Sur le trousseau de clés pour réussir à ouvrir la voie des opportunités, se trouve celle de l’intégration.

Quelques minutes avant d'embarquer pour la croisière AML Louis Jolliet
Quelques minutes avant d’embarquer pour la croisière AML Louis Jolliet. Crédit : M.Z.

Il est extrêmement important d’être capable de créer pour nous-même dans un premier temps, les conditions d’une intégration réussie. Elle commence par une adaptation au nouvel environnement. L’école, ou nos potentiels employeurs, ne pourront pas mettre à notre disposition, toutes les informations utiles, en lien avec le séjour. Heureusement, nous avons internet : ce vaste champ d’idées et de pistes. Cette plateforme d’une richesse inouïe. Elle aide qui sait l’utiliser, à se frayer un bon chemin.

Une vue du bateau de croisières AML Louis Jolliet, à la gare fluviale de Lévis
Une vue du bateau de croisières AML Louis Jolliet, à la gare fluviale de Lévis. Crédit : M.Z.

Je l’utilise depuis plusieurs années. Je ne sais même plus le nombre d’opportunités obtenues grâce à l’usage responsable que j’en fais. Il y a environ 9 mois, j’ai déposé mes valises à Québec*. Mais d’aucuns me donneraient des années…

Artistiquement impossible d’être à Québec, et de s’ennuyer

Le château Frontenac, vu depuis l'une des terrasse du AML Louis Jolliet
Le château Frontenac, vu depuis l’une des terrasse du AML Louis Jolliet. Crédit : M.Z.

Dans le courant du mois de mai, j’étais dans un véhicule avec deux étudiants et une dame. Elle est membre d’une équipe en charge de l’attraction de travailleurs et d’étudiants internationaux au Canada… Elle lâche une question : « Quelle est votre activité préférée ici à Québec ? (en dehors des cours…) »… Un silence s’empare de l’ambiance à bord du véhicule…

Mes voisins répondent : »On ne sait vraiment pas quoi faire comme activité(s)…Il n’y en a pas vraiment… »

Un bateau bus de la société des traversiers du Québec
Un bateau bus de la société des traversiers du Québec. Crédit : M.Z.

J’ai eu un peu mal de savoir comment certaines personnes pouvaient rater de si belles expériences, de si belles opportunités, en se faisant presque « prisonnières » d’un triangle « école/épiceries/lieu d’hébergement…  » ou « lieu d’hébergement/école/épiceries » ou encore « travail/lieu d’hébergement/école/épiceries [Essayez tous les schémas possibles]. Et shoping une fois en passant… En hiver même on n’en parle pas ! C’est « prison dorée ».

J’avais promis de partager avec vous, mes modestes astuces… Et ça marche à 200%, pour toute personne, candidate à la mobilité internationale… Même pour celles déjà installées au Canada depuis…

Je me demandais à quel moment ce bateau de croisières AML Louis Jolliet va-t-il lever l'ancre ?
Je me demandais à quel moment ce bateau de croisières AML Louis Jolliet va-t-il lever l’ancre ? Crédit : M.Z.

Le choix de mes passe-temps peut ne pas être le même pour vous. Mais le Québec en particulier, et le Canada en général, offrent une gamme de choix tellement importante, en termes de loisirs.

Des espaces naturels aux rues du Vieux Québec par exemple. En passant du vélo, aux balades fluviales au cours desquelles Québec s’offre à nos vues dans toute son élégance. En clair, les autorités québécoises ont tout prévu. Aucune chance pour l’ennui ! Les populations ont cette belle possibilité d’aérer l’esprit, à la suite de longues heures de travail. Extrêmement bon pour la santé émotionnelle et psychologique.

Les chutes Montmorency, aperçus depuis le bateau de croisières AML  Louis Jolliet
Les chutes Montmorency, aperçues depuis le bateau de croisières AML Louis Jolliet. Crédit : M.Z.

Mieux, en le faisant, on apprend beaucoup :  les habitudes, la culture, l’histoire du peuple hôte, etc. Des découvertes inspirantes sont faites. On rencontre de nouvelles personnes, des conversations constructives se tiennent. Des réponses ou pistes de réponses à certaines de nos préoccupations sont trouvées. En plus, ces activités ne coûtent pas aussi chers qu’il n’y paraît… Surtout que ça vaut le coup !

Mon coup de cœur au cours de la croisière AML Louis Jolliet : Une résidence en plein cœur de la nature
Mon coup de cœur au cours de la croisière AML Louis Jolliet : Une résidence en plein cœur de la nature Crédit : M.Z.

On y va pour la croisière ? 😉

Aujourd’hui, vous reviendrez avec moi sur les pas de la croisière. C’était le 29 mai dernier. Tenez vous bien ! Elle a duré juste 1h 30 min. 90 minutes riches en informations. Instant de parfaite communion avec la nature. Québec se montre encore plus impressionnante, quand elle est vue du côté fluvial. Curieusement, le fleuve garde sa tranquillité, sous les poids de ces bateaux. Des voiliers qui vous servent gratuitement un magnifique ballet. Ils sont très loin d’être inquiétés par des jet skis « fonceurs ».

Pas mal comme idée, une balade en Jet ski ! Non loin du parcours AML Louis Jolliet :)
Pas mal comme idée, une balade en Jet ski ! Non loin du parcours AML Louis Jolliet 🙂 Crédit : M.Z.

Le génie civil québécois, ça vous dit ? Le pont de l’île d’Orléans vous en dira des nouvelles. 😊 Les chutes de Montmorency, visibles depuis l’une des terrasses du bateau. Que dire des gigantesques bateaux bus de la Société des Traversiers du Québec ? N’oubliez surtout pas ! Avant de lever l’ancre à Lévis, profitez du clin d’œil du château Frontenac. Ai-je encore besoin de vous dire à quel point c’est magnifique ? Tout ceci, dans une ambiance harmonieuse. Le coût ? 59, 77 $. Environ 25.000 FCFA. A mon avis, ça vaut le coup.

Une vue de l'historique pont de l'île d'Orléans, sur le parcours du AML Louis Jolliet
Une vue de l’historique pont de l’île d’Orléans, sur le parcours du AML Louis Jolliet Crédit : M.Z.

Le retour du AML Louis Jolliet, après deux années d’inactivité

L'une des terrasses du AML Louis Jolliet
L’une des terrasses du AML Louis Jolliet Crédit : M.Z.

Le bateau porte le nom d’un commerçant français né au Canada. Il est réputé pour avoir voyagé jusqu’au fleuve Mississippi, en 1673.

Complètement rénové en 2011, il est le seul bateau à Québec qui offre des repas concoctés à bord. D’une capacité de 1000 personnes, il renferme un bar, des salles à manger entièrement vitrées et trois grandes terrasses.

Ce joyau architectural occupe une place importante dans l’industrie du tourisme au Québec : entre 100 à 153.000 personnes par Été. Un potentiel touristique énorme !

Une vue du paysage offert par la croisière AML Louis Jolliet
Une vue du paysage offert par la croisière AML Louis Jolliet Crédit : M.Z.

Merci à David, le sympathique guide, et à Jacob (Chatbot) du site web des croisières AML Louis Jolliet. Ces deux personnes m’ont permis d’alimenter ce billet, d’informations fiables.

*J’ai appris au cours de cette balade fluviale, la signification de Québec : Le nom Québec est l’origine autochtone du mot « Kebec », qui signifie « où le fleuve se rétréci ».

M.Z.


L’Aquarium du Québec : une invitation à la protection de la vie sous-marine

Si durant deux années passées en Égypte, j’ai réussi mon intégration, en partie grâce aux programmes du Centre d’Activités Francophones (CAF), à Québec, ma passion pour la nature me sera d’un grand recours. Après le parc de la chute Montmorency, Fairmont le Château Frontenac, le Domaine Maizerets et bien d’autres découvertes, ce week-end du 20 mars, j’ai mis le cap sur un nouveau site : l’Aquarium du Québec.

Visiter l'Aquarium du Québec
Une représentation du logo de l’Aquarium du Québec, à l’entrée de l’établissement. Crédit : M.Z.

La première tentative pour m’y rendre a été infructueuse. C’était un samedi. Libéré de mes contraintes, je décide ce jour-là de réserver un billet. Sésame pour honorer le rendez-vous avec cette vie sous-marine, située en plein cœur du Québec. Manque de pot : plus de place disponible. Les prochaines dates proposées par la plateforme de réservation m’amènent à reporter. Impératif de m’assurer une place, plusieurs jours à l’avance. A cet instant précis, je comprends que ce n’est pas le parc national du Banco, – « ma deuxième maison » à Abidjan. Là-bas, il suffisait d’appeler Adamo, mon ami depuis ma première visite au Banco, en 2011. Il coordonne tout, soit un garba* complet, soit du kedjenou* de poulet, et tout ce qu’il y a comme « accessoires ».

Les morses de l'Aquarium du Québec
C’était apparemment l’heure du repas pour ces morses. Crédit : M.Z.

10.000 animaux marins dont l’avenir est déjà assuré

Le paysage qui s’offre à l’entrée de l’Aquarium est impressionnant. Je me demande encore si ce mot est suffisant. La vue est tout de suite frappée par un immense brouillard de neige. Même les arbres, majestueusement dressés autour du bâtiment, n’ont pas été épargnés. Ils ont visiblement subi les assauts de l’hiver. Toutes leurs feuilles en ont fait les frais. Ô combien cette fille de la nature est parfois impitoyable ! C’est clair, ces arbres pâlis, font partie de ceux qui attendent avec impatience, le printemps. La « période de gloire », du « retour à la vie ! ».

Entrée principale de l'Aquarium du Québec
Entrée principale de l’Aquarium du Québec. Crédit : M.Z.

Heureusement, avec ses 10.000 animaux marins répartis entre plusieurs pavillons, l’Aquarium du Québec fait déjà bien vivre ! Toutes les classes d’âge profitent de ses merveilles. Difficile de construire une phrase, face à ce spectacle unique. L’« expression » la mieux partagée par les visiteurs, c’est juste, « Waouhhh ! », « Waouhhh ! » Personne ne comprend vraiment comment tout ceci a été organisé par la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq). Inspirant ! Une véritable école en matière d’aménagement, pour le bonheur des visiteurs.

Un phoque du Groenland à l'Aquarium du Québec
Un phoque du Groenland certainement en pleine sieste Crédit : M.Z.

Du pavillon des eaux douces et salées au pavillon des profondeurs, en passant par l’espace dédié aux animaux arctiques, mon émerveillement n’a pas été gelé, malgré ce grand froid : étoile de mer, anémone, oxydoras niger, phoques du Groenland, morses, ours blancs, méduses, ortie de mer, demoiselle (oui oui, c’est nom de poisson), Cassiopée, girelle, l’aurélie, hippocampes, pomme de pin japonaise, raies, dragons de mer, tous étaient présents. Même Bernard l’hermite ! Liste non exhaustive. Il m’est arrivé d’avoir l’impression d’être au fond d’un océan, en vrai !

L’Aquarium du Québec, une belle expression du Pouvoir, oui du POU – VOIR que nous avons, de nous offrir le meilleur… La Sépaq a vraiment plein de belles pratiques à nous apprendre, pour faire de nos parcs et réserves, des paradis sur terre.

Des hippocampes à l'Aquarium du Québec
Des hippocampes en joie. Crédit : M.Z.

L’Aquarium du Québec reçoit chaque jour, toutes les 30 minutes, 300 visiteurs, et environ 2 700 visiteurs par jour… La tarification en vigueur part d’environ 21 dollars canadiens à 65,50 dollars, selon les tranches d’âge… Il dispose d’une boutique, et d’un fonds de conservation. Apprécions ensemble, l’avantage pour l’économie.

J’ai bien aimé la rigueur des gestionnaires quant à la ponctualité et à l’entretien du site. La sensibilisation à l’éco-responsabilité fait partie de leur crédo. Il y a également derrière ce décor, une sorte d’invitation à la prise de conscience, pour la préservation de notre Environnement.

La boutique de l'Aquarium du Québec
Une vue de la boutique de l’Aquarium du Québec, avec un message de sensibilisation à l’éco-responsabilité. Crédit : M.Z.

Au-delà de mon amour pour la nature

Depuis quelques années, j’ai pris une importante résolution : je me fixe chaque semaine, des objectifs clairs à atteindre… Et quand le compte est bon en fin de semaine, j’organise une activité pour aérer mon esprit… « Déposez » -moi où vous voudrez, je puiserai en moi, les ressources nécessaires, pour mon adaptation….

Un oxydoras niger et des diables rouges, à l'Aquarium du Québec
Un oxydoras niger, accompagné de diables rouges. Crédit : M.Z.

Ce qui est surtout génial, c’est que pendant que je me divertis, j’apprends davantage plusieurs bonnes pratiques. Mieux, je tisse d’un fil plein d’initiatives personnelles, mon intégration, mon adaptation au nouvel environnement social, académique, voire professionnel.

M.Z.

*Garba : ou encore « Zeguen », plat populaire ivoirien à base de semoule de manioc, appelée attiéké, accompagnée du poisson thon.

*Kedjenou de poulet : une recette de soupe de viande de poulet, et autres viandes non interdites à la consommation. Repas de l’Afrique de l’Ouest, plus particulièrement, de la Côte d’Ivoire.


Les secrets des community managers

On les appelle communément C.M. J’ai exercé ce métier durant quelques années. Les lignes qui suivent représentent ma petite part de vérité sur la base de mon expérience personnelle, de ce que j’ai pu observer jusque-là, « sur le terrain » et grâce à mes nombreuses lectures.

« Représentant(e) d’une entreprise/organisation publique, voire d’une personnalité, notamment politique, artistique, sportive… Dont la mission consiste à produire des contenus pour un réseau social et animer une communauté d’abonnés », assure Frédéric Fougerat, dans Le Dico de la Com, parut aux éditions Studyrama.

Pour moi, il doit exister entre un community manager et l’entité qu’il représente, une relation de confiance, de complicité et de convivialité. La discrétion, le sens de l’observation, de l’empathie, de l’anticipation, de la prise d’initiatives, de la vigilance, de la prudence, de la créativité, voire de l’humour [si nécessaire], sont des atouts extrêmement importants.

Community Manager
L’une des « bibles » de la Communication, de Frédéric Fougerat, Crédit photo : M.Z.

Garder les yeux ouverts

Il lui est recommandé d’avoir le sens politique. Pour ce faire, il convient de garder les yeux ouverts sur l’actualité socio politique, afin d’adapter son message, si nécessaire. Avoir par exemple l’art de tourner l’actualité [brûlante] en dérision, et savoir qu’on ne blague pas avec tous les sujets.

C’est l’une des principales raisons pour lesquelles j’ai toujours aimé rester concentré, oui, extrêmement concentré, dans le cadre de mes activités. Comme ça, tu peux réduire au maximum des sorties de route : le #BadBuzz

Savoir donc distinguer un sujet sensible, d’un sujet qui ne l’est pas. Pour ne pas aborder tout , n’importe quand et n’importe comment sur la plate-forme administrée. Sinon, avoir l’assurance de la validation du supérieur hiérarchique. « Svp, au regard de tel ou tel aspect, si on publie ceci, voilà ce qu’on risque » ou « Voilà ce qu’on peut gagner en faisant ce post. »… « Oui, vas-y », pouvait répondre la personne/l’entité dont j’avais la charge d’animer les réseaux sociaux. Ne jamais avoir peur de donner son avis.

Si pour un enseignant, la répétition est pédagogique, pour le community manager, la relecture est protectrice. Relire autant de fois que possible ses messages avant diffusion. Même après diffusion, relire, quelques minutes plus tard, relire, des heures plus tard, relire, le lendemain, relire, le surlendemain, relire… Toujours relire, afin de débarrasser le post d’éventuels éléments sensibles ou de fautes d’orthographe, et autres, qui ont dû imposer leur dictat, malgré la très haute concentration. Bien sûr, parfois notre cerveau joue les dictateurs ! Excès de relecture ne tue pas un bon community manager.

Savoir aussi s’excuser auprès de « sa communauté » (de ses abonnés) quand il le faut !

Voilà, et surtout, surtout… ne pas faire de copier-coller des posts sortis tout droit du sens de la concentration des autres… Toujours citer ses sources, toujours citer ses sources, oui, toujours citer ses sources ! C’est très important… Même pour les photos !

Et vous, que savez-vous du passionnant métier de community manager ?

M.Z.


Mon premier rendez-vous avec la nature : le Parc de la Chute-Montmorency

« 950.000 personnes visitent chaque année, le Parc de la Chute-Montmorency, à Québec. Il s’agit de l’une des destinations touristiques les plus courues de la capitale. » Cette phrase, c’est l’une des réponses qui m’a été donnée par Simon Boivin, responsable des relations avec les médias, au sein de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq). Il suffit d’y faire un tour, pour comprendre pourquoi ce site attire autant de monde.

Le pont suspendu du Parc de la chute de Montmorency
Le pont suspendu du Parc de la chute de Montmorency, crédit photo : M.Z.

Depuis quelques mois, j’ai déposé mes valises dans la Belle Province. Sourire en coin, je lis les messages de certains proches « inquiets » de me voir [momentanément] si loin des merveilleux sites écologiques ivoiriens. Pour eux, mon amour pour la nature était en train de battre de l’aile. Ils le voyaient fondre, disparaître sous les coups de la neige. Pourtant, la neige elle-même est fille de la nature. Elle demande juste que sa présence soit respectée, lorsqu’elle s’en vient*. Mais elle n’était pas encore là, lors de mon premier rendez-vous avec cette chute d’une puissance déroutante. En voyant les images, plus d’un ont pensé à celle de Niagara. Que non ! La chute de Montmorency, c’est 30 mètres de hauteur en plus.

Chose promise, chose due

J’y étais le samedi, 13 novembre. Suivez les pas de ces lignes, pour (re)découvrir avec moi. Occupant une superficie de 0, 573 km2, c’est une chute capable d’emporter tout notre mal-être. D’entretenir tous nos rêves. D’alimenter tous nos espoirs. De refouler nos inquiétudes les plus tenaces. De refaire en nous, le plein d’énergie positive. Une chute qui nous berce, qui nous réveille, qui nous motive, qui nous libère. Et qui nous rappelle que la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Le fleuve Saint-Laurent, où elle vient se jeter, ne dira pas le contraire.

La visite offre plusieurs moyens : un circuit panoramique et un autre, via ferrata et tyrolienne. Ce deuxième circuit est réservé aux adeptes des sensations fortes.

Quant à l’escalier panoramique, vous aurez besoin d’une vigilance accrue et d’un effort soutenu. Il compte 487 marches….

Un panneau de signalisation de la Sépaq
Un panneau de signalisation de la Sépaq, crédit photo : M.Z.

« Environ 80 % des visiteurs du Parc de la Chute-Montmorency sont des visiteurs internationaux. », a indiqué mon interlocuteur auprès de la Sépaq.

Le pont suspendu, chutes de Montmorency
La beauté de la chute, crédit photo : M.Z.

Une expérience riche en leçons

Un autre point important que j’ai noté, c’est que la Sépaq génère en moyenne 62 $ canadiens en dépenses par visiteur. A l’extérieur de la destination visitée.

J’ai tout de suite pensé à nos magnifiques parcs et réserves de Côte d’Ivoire. Il est judicieux de communiquer sur ce que rapporte chacun de ces sites à notre cher pays. Pas seulement sur le plan écologique, mais également concernant le plan économique. Une telle démarche permettrait aux organisations environnementales, un meilleur suivi de la conception et de la mise en œuvre des politiques en la matière.  Ainsi, les populations ivoiriennes s’intéresseraient davantage à la préservation et à la promotion de ce riche patrimoine écologique.

J’ai également été impressionné par la promptitude avec laquelle le responsable des relations avec les médias a répondu à mes préoccupations. Je ne l’ai jamais rencontré physiquement. Il ne me connaît ni de près, ni de loin… Je lui ai juste envoyé un mail pour lui dire que j’allais écrire un billet sur le parc. Et en moins de 48 heures, il a répondu à ma requête.

La situation liée à la Covid-19 étant critique, je regarde de près les nouvelles mesures prises par les autorités québécoises, afin de m’y conformer pour mes prochaines balades découvertes.

M.Z.

*S’en vient : Une belle expression québécoise qui signifie « arrive », « est là », pour parler d’un événement dont l’arrivée est imminente, ou pour parler d’une chose qui sera disponible d’un moment à l’autre, ou encore d’une personne qui sera là incessamment. Ex : Ce qui se passe actuellement au Canada en termes de bel aménagement des parcs et réserves, on voit que ça s’en vient ici en Côte d’Ivoire.